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Memento quia pulvis es
20 novembre 2011

La course

C'est pas facile de se dire qu'on a fini par baisser les bras. Moi, j'ai plus la force de me battre, parce que je me suis trop battu avant. Un peu comme un coureur qui aurait tout donné en début de course, dépassé les autres et qui aurait été le premier avant que son souffle ne s'écourte et que ses jambes ne flanchent. Alors il se retrouve vite seul en tête de peloton, et d'un coup ses poumons brûlent, il transpire à grosses goutes, il a trop chaud, il voudrait s'arrêter pour boire un peu mais il ne peut pas sinon les autres vont le doubler. Alors il insiste, il doit bien lui rester un peu de forces, mais il sent qu'il arrive au bout de ses limites. Et déjà, les autres coureurs le rattrapent, passent à côté de lui et le bousculent. Alors il se défend un peu, il crie, il tente encore de pousser ses limites. Mais une fois que beaucoup sont passés devant lui, il ralentit, il les laisse le bousculer sans broncher. Parfois, certains s'arrêtent pour l'encourager, mais ils ne restent jamais bien longtemps. Le coureur se maudit d'avoir déjà tout donné, il voudrait hurler mais tout le monde le regarde et il ne peut pas s'arrêter. Il aimerait bien pourtant. Il aimerait aussi que ceux qui l'aident restent plus longtemps. Mais qui voudrait d'un pauvre coureur fatigué ?

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